"Sous la tente" de Sunny War Cloud,

 

 

Chronique #99 (26 mars 2008)

 

 

Bonjour chers amateurs de lutte,

 

    Lâchez pas, l'hiver se continue de plus belle et ici, à Québec, nos bancs de neige seront fondus au milieu de juin, soit la date d'où je donnerai mon premier coup de râteau.

 

    Tout de suite, je vous invite à venir vous recueillir "hors de ma tente", au froid, car celle-ci est toute ensevelie; c'est pas grave, au grand nombre que nous sommes, il va se dégager une bonne chaleur quand même. Merci encore de venir avec moi partager vos opinions et d'écouter ce que j'ai et ce que je veux vous dire.

 

 

 

    Pour débuter, je me rappelle, car j'ai la mémoire longue, que la directrice du Centre Mgr Marcoux m'avait un jour dit que jamais elle donnerait la permission à ses enfants d'aller voir un spectacle de lutte à cause de la violence engendrée; j'espère seulement qu'elle les a abstrait à suivre la série des Remparts de Québec contre les Saguenéens de Chicoutimi dans notre ligue de "garage" au Québec.

 

    Ah oui, j'ai vu comme vous le reportage à la télé de ce que peut faire la famille Roy dans la défaite. Tout simplement dégueulasse! Sous les ordres de son père, Jonathan Roy a tenté de prouver à celui-ci qu'à défaut d'être bon, il pouvait être imbécile. Il a traversé 180 pieds pour aller frapper quelqu'un qui ne voulait pas se battre et qui, par surcroit, ne se défendait pas; rien de plus facile et rien de glorifiant non plus. Si je saute comme ça sur mon voisin, je peux aller en prison et avoir un casier judiciaire, alors pourquoi qu'au hockey c'est normal? Si tous les personnes sur la terre agissaient ainsi dans la défaite, soit sportives ou en affaires, ce serait quoi sur notre globe? Avez-vous juste écouté son entrevue après le match comment il pouvait faire "lutteur québécois de petite ligue", moi j'ai entendu: "esti, pis mange de la marde". C'est loin des belles entrevues d'Angelo Esposito, gentleman des Remparts également.

 

    Son père Patrick Roy a déjà dit dans le journal de Québec que jamais il enverrait ses enfants voir la ligue Nord Américaine de hockey, soit le semi-pro, dû au niveau de violence souvent engendré dans cette ligue, mais cette ligue a une qualité c'est qu'au moins les gars sont payés pour se tapper dessus et lorsqu'un gars est au sol et ne bouge plus, l'adversaire arrête de frapper tout comme à la boxe, donc j'ai compté 12 coups de poings violents de la part du jeune Roy alors que le gardien des Saguenéens était au sol et tentait de se protéger. Ensuite, il s'est paradé sur la patinoire devant les "cochons de payants" en exhibant des doigts d'honneur. Ça, ça ne passe pas. Jack Mc Dowell, lanceur des Yankees de New York, a déjà été sorti du baseball majeur TOUT COURT pour avoir fait un doigt d'honneur aux partisans.

 

    Jonathan Roy est jeune et il a encore le temps de se reprendre, mais souvent on grandit dans ce qui nous entoure et ce dans toutes les souches de la société et le hockey mineur au Québec n'y échappe pas. Et pour le cas qui nous concerne, c'est souvent ce que ça fait des gens riches qui n'ont pas beaucoup de scolarité.

 

 

 

    En passant, pour ceux qui pensent ou qui croient que j'écris de la "bullshit" ou quelque chose de dégradant envers la lutte québécoise, sachez que j'écris sur ce que je connais le plus, j'écris des choses que j'ai vécu, des choses que j'ai vu de mes yeux, des choses qui m'ont amené de la nourriture sur la table, des choses joyeuses et belles à vivre mais certaines dans lesquelles que je ne voudrais aucunement voir mes enfants là. J'ai également vu comment un humain peut en aider un autre et comment un autre peut être "crasse" pour un booking ou un "push", ce que vous appelez "pute" au Québec.

 

    Au fait, jamais je n'échangerai une seule minute de mon choix de vie que j'ai fait en 1960 lors de ma première visite au Centre Georges Vézina de Chicoutimi; de mon premier combat à la salle du Rocher de cette même ville le 27 septembre 1970, et de rallier à plein temps la grosse ligue en septembre 1984. Certaines expériences ont été pour moi des leçons de vie enrichissantes qui ne m'ont pas laissé dénudés de solutions face à des divers obstacles sur cette terre et lorsque j'écris une chronique, je regarde toujours dans mon rétroviseur pour voir ce qui me laisse derrière, de ce que mon vécu de lutteur, de voyageur, de "top" ou de "jobber" m'a laissé afin de conseiller quelqu'un ou simplement de parler de lui pour qu'il s'améliore et l'encenser s’il se doit.

 

    De dire que mes chroniques ne sont que de la merde, à quelque part il y en a qui adorent ça avoir le nez dans la merde si je vois le nombre de lecteurs et de demandes: "C'est quand la prochaine Sunny". Voilà, ceux qui veulent réussir les prennent comme une éducation et les bornés qui pensent que tous leurs aient dû ou qui ont peur de se faire prendre leurs "spots" se rebiffent devant "ma tente", mais ils y entrent pareillement, tout couillonnement.

 

    Là-dessus, M. Jason Descôteaux, j'ai juste un petit message pour vous en attendant de vous avoir en plein devant moi à Montréal ou ailleurs; je vous souhaite le plus grand bonheur dans les vestiaires de la ALF, de la LLW et de la FLQ. Sachez par contre que votre bonheur peut être éphémère, car d'autres bonnes personnes bien intentionnés sont passés par là et n'ont pas dépassés une de nos quatre saisons de l'année. Au fait, vous "pilassez" que dans leurs traces, vous qui vous êtes déjà ramassé le cul dans la neige à quelques reprises à la ICW.

 

    La fédération des Proulx a fait un travail formidable pour la lutte au Québec après que les Loisirs St-Jean-Baptiste et Lutte Internationale aient fermés leurs portes; la famille Leduc aussi fait un très bon travail pour la lutte québécoise; Jacques Rougeau aussi à sa manière fait du bon boulot, mais voyez-vous M. Descoteaux, votre nom de famille n'est pas Jason Proulx ou Jason Leduc et encore moins Jason Rougeau; ces trois noms de famille que vous n'avez pas, cimentent votre durée d'ancienneté dans ces fédérations concernées.

 

    Vous possédez un site de lutte sur internet, c'est très bien mais c'est peut-être votre seule force. Fermez votre site juste pour voir et regardez comme moi dans votre rétroviseur qui vous suivra ? Lors de vos venues à Québec à la CCW, vous avez toujours été accueilli du mieux que je le pouvais et ce, avec le peu de temps que j'avais car je me "salissais" les mains sur tout ce que la CCW engendrait même que j'ai déjà réglé des problèmes personnels de mes "boys". Là, je te parle en face Jason, j'avais trop de classe pour te renier (oui. MERCI encore pour l'autobus et la photo) et jamais je t'aurais indiqué la porte car presque tout peut s'arranger dans un bureau avec une paire de yeux en avant et de la bonne volonté, mais voilà tu as choisi de me "tasser" avec des courriels et de l'internet sans que je le sache.

 

    Bravo, mais j'aimerais pour finir que tu saches que si tu aurais resté en panne sur la 40 ou ailleurs, je suis un des seuls avec Ludger Proulx qui aurait été te dépanner et, même au travers d'une bande de voyous, j'aurais été te chercher; maintenant, ne reste pas pris trop loin de la rue des Érables à Montréal, car même avec une bonne carte du CAA, tu risques d'avoir froid et encore moins dans le district de Mascouche car le VRAI Remorqueur ne répondra pas non plus.

 

    Moi non plus je ne regretterai jamais de t'avoir connu, c'est seulement la façon de tes choix qui me répugnent.

 

 

 

    Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise de positif sur la lutte québécoise ces temps-ci, à part les spotshows annuels?

 

Vous voulez que j'écrive que Franky The Mobster commence à la WWE le mois prochain.

Que Haiduk s'est inscrit au Pro Gym de Serge Moreau avec Roger Léveillée comme entraîneur.

Que Kevin Steen gagnera $800,000. cette année à la ROH.

Que Dan Paysan et Alex Price sont rendus à 18 pouces de bras.

Que la PWA ont 300 payants par show.

Que Chase Ironside fait un retour avec les meilleures intentions.

Que la IWS retourne au Scratch de Laval.

Que Green Phantom sera un des acteurs dans Hostel 3.

Que la lutte québécoise ait été approché par TVA.

Que Candice Michelle viendra lutter à la ALF dans un vestiaire uniquement de filles.

Qu'on vient de bannir les prochains couples dans notre lutte au Québec.

Que TNA sera "sold out" au Centre Bell l'an prochain avec Jason Descôteaux comme annonceur.

Que Tombstone s'est déniché un bon professeur de lutte.

Que Québecor achète les droits de l'Almanah de lutte québécois.

 

    Écrire des choses comme ça, vous auriez raison de dire que j'écris de la "bullshit", mais ce ne sont que des rêves, des rêves que certains croient réalistes mais qui n'arriveront pas demain ou jamais. C'est justement là que je connais "mon affaire" et que plusieurs personnes sensés partagent mon opinion. Regardez, juste il y a 5 ou 6 et 8 ans , nous avions des belles soirées de lutte québécoise, soit à Montréal ou Québec d'où une brochette de vrais bons amateurs et consommateurs de lutte se réunissaient et avaient du plaisir ensemble; des troupes de gars tel que le Remorqueur, Champ, Sylvain Demers, Slamguy, Justice Gervais, le Brain, Steve Charette, le Big Show, Picouille, Freud, la gang du Webzine, Bertrand Hébert, Grand Duc, Capitaine Québec, ect.

 

    Ça trippait fort, le fun était là mais où sont rendus ces si fidèles supporteurs ?

 

    Vous voulez vraiment le savoir, eh bien ils n'y vont plus à la lutte car ils n'y croient plus et ils ont lancés la serviette sur un produit qui n'a pas su se relever, se faire de la suite dans les idées, se revitaliser, bref ces anciens amateurs nous regardent tourner en rond; de temps à autre ils regardent le "net" par temps perdu car ils auraient encore " l'amour " mais déçus, ils regagnent leurs préoccupations personnelles. Aussi, je m'en voudrais d'oublier de dire qu'aucune nouvelle vedette n'est apparu ou a ressorti du lot afin de nous garder en haleine; du réchauffé quoi.

 

    Moi, je suis encore là rendu à 99 chroniques, mais je ne fais que suivre le courant dans cette rivière basse dont plus aucun poisson s'y baigne. Je regarde avec une larme sur ma joue un de mes lutteurs que j'ai vanté, Damian Steele qui pas si longtemps pesait 280 livres et qui était vite comme un chat sans jamais voir le bout de son souffle; un vrai gros boeuf solide comme Stan Hansen. Aujourd'hui, il a choisi de faire une diète et de maigrir comme si j'aurais "acheté" Stan Hansen à 240 livres. Oui, Steele est rendu à 240 et il a l'intention de maigrir encore. À 50 ans je comprendrais, mais à 26 ???? En septembre, sur ce train là s’il suit cette cadence, il devrait ressembler à Mr. Brown.

 

    Par contre, j'ai appris que Kevin Steen et Generico ont bien en poche leurs visas de travail Américain. Très bonne chose pour vous les gars et bonne chance. J'ai bien aimé la poignée de main à Steen l'autre jour à Sherbrooke à la CWC. Il avait l'air plus calme avec plus de maturité enfin je crois qu'il comprend bien "la business" maintenant qu'il est souvent sur la route. Voyez-vous çà c'est une bonne nouvelle et j'en parle.

 

    Le gala de lutte de la CWC présenté par Serge Rochon; çà aussi c'était un succès. Pas un participant sur cette carte ne peut dire qu'il n'a pas eu de plaisir. Très belle salle, très beau "set up", une très belle foule, l'enveloppe était là, les bouteilles d'eau, nos toilettes et douches et de l'espace même pour faire un jogging. Ce sont des galas comme ça que la lutte a besoin et ce sont ces spotshows qui me gardent en vie dans la lutte, c'est ma motivation à aller encore au gym et manger des cannes de thon. St-Ambroise de la JCW (26 avril) s'en vient, Uprising de la GEW le 31 mai, bien hâte de voir et St-Pascal le 26 juillet prochain. Présentement ma concentration est sur ces trois gros shows et une pensée toute spéciale pour Challengemania le 17 mai.

 

    Pour revenir un peu sur le négatif, il y a certaines personnes qui essaient de vendre des spotshows estivaux à des campings ou autres et qui se servent de mon nom et de référence à celui de St- Pascal de Kamouraska. Mes informations sont justes et exactes, donc SVP volez de vos propres ailes et ne m'utilisez pas lorsque je n'y suis pas et ensuite ne vendez pas du "rêve" pour la moitié du prix que je charge. Une crédibilité se bâtit, c'est tout.

 

 

 

    Gino Brito a été honoré à Montréal ce 29 février dernier. À mes yeux, il le méritait pleinement car c'est un gentilhomme dans la force des choses.

 

    Gino, tout comme Edouard Carpentier, est à l'origine de mon merveilleux temps passé sous les gros projecteurs avec de l'argent dans mes poches à tous les jours.

 

    Dans le gym le matin, sur la route après et sur le ring le soir, quoi de mieux.

 

    À toutes les fois que j'ai revu Gino Brito depuis la fermeture de Lutte Internationale en 1988, je n'ai cessé de lui dire un GROS MERCI et la dernière fois que je l'ai vraiment vu, soit dans les doubles-galas de la CPW à Hull et St-Jérome, je lui ai encore redit ce merci et sa réponse a été: "Sunny, arrête de me remercier car c'est toi qui a travaillé fort pour être là".

 

    Au fait, la première fois qu'il m'avait vraiment vu c'était en novembre 1971 lors de mon premier combat sur "le gros ring", toujours au Centre Georges Vézina de Chicoutimi, contre Mario Ratthé, un gars de la place qui était "bon" avec le promoteur Dan Walker. Ce combat m'avait donné $15.00 et c'était de l'argent pour un jeune comme moi dans ce temps là. Par la suite au Saguenay, soit à la Jonq Brau Haus de Jonquière (1978) et à l'arèna de St- Ambroise (1982), Gino Brito m'avait choisi pour lutter contre lui et il avait été "stiff", mais correct. Je ne crois pas que Gino avait des ennemis au Québec dans la lutte contrairement à l'autre patron Dino Bravo qui était plus dur d'approche. Bravo bookait les finales et le reste c'était l'affaire de Gino.

 

    Écoutez, j'ai déjà vu de mes yeux John White arriver aux bureaux du Centre Paul Sauvé et de demander de l'argent à Gino Brito car il disait n'avoir plus rien dans son frigo. Gino a sorti $100.00 et lui a donné. Ça, je m'en rappellerai toujours et c'est là une raison que je me réjouis que Gino Brito ait été honoré.

 

    Ce soir là de 2004 à la Cage aux Sports de Hull, Gino m'avait avoué entre deux bouchées de steak qu'il avait fait une vie magnifique dans la lutte professionnelle et qu'il n'avait jamais regretté un seul instant toutes les minutes que la route lui avait donné et lorsqu'on aime la route, sachez que celle-ci nous le rends très bien. Pourquoi je me plais à vous dire ça c'est parce que j'ai lu à quelque part que ce même Gino Brito ne l'avait pas eu facile. Je ne sais pas trop mais juste comme ça il me semble, lorsque ton père est venu au monde avant toi et qu'il est déjà pesant dans "la business", je crois que ça doit aller mieux.

 

    Parlez-en aux Rougeau surtout Armand et Gino Brito Jr qui ont quitté le ring à la même date que Lutte Internationale a fermé. Parlez en à Greg Gagné, Shane Mc Mahon , Stephanie et son mari Triple H qui ne l'aurait sûrement pas marié si elle s'aurait appelé Stephanie Tremblay et qu'elle aurait travaillé chez Wall Mart. Juste ici au Québec nous avons Véronique Cloutier et Jacques Tanguay, mais j'espère que vous savez que Maurice Tanguay est son père. Je dois avouer qu'à quelque part, il faut avoir le feu et le talent car si je regarde les garçons de Stu Hart, seul Bret et Owen se sont vraiment démarqués des autres et tous ces "autres" auraient voulus être Bret.

 

    Vous voulez savoir si je suis jaloux d'eux?  Pas jaloux dans les grands termes mais je les ai enviés longtemps et je les considérais chanceux d'avoir un "nom" à leurs naissances. Juste vous imaginez si Chris Benoit aurait eu 8 pouces de plus et qu'il s'aurait appelé Chris Hart ou Chris Rougeau, ça aurait été l'enfer. Le jeune Hogan par exemple qui ne prend pas une once d'exemple de son père; lui, il me semble que ça aurait été facile. Aïe, ton père s'appelle Hulk Hogan, c'est un tabarnak de "break" en partant.

 

 

 

    Maintenant, ce sera Neil Guay, soit notre Bourreau National qui sera le prochain à être honoré. Lui aussi c'est un super de bon gars et je suis très content pour lui. À quelque part, Neil Guay m'a aidé sur le ring car j'ai lutté plusieurs fois contre lui et sur la route il était loin d'être déplaisant.

 

    La dernière fois que je l'ai vu, c'était à St-Magloire lors d'un spotshow quelconque et notre Bourreau n'allait pas bien; il marchait avec une canne. Comment un être aussi puissant pouvait t-il aboutir ainsi ? De là, mon chum Neil, je n'y serai pas le 4 avril prochain, mais je penserai à toi et j'ai mandaté quelqu'un pour te saluer de ma part.

 

 

 

    J'aime bien la formule de la LLW qui est constitué uniquement de lutteurs poids lourds. La seule ombre que je vois est que ça tournera pas mal autour des mêmes lutteurs, car de un des lutteurs poids lourds au Québec sont une denrée rare et que les plus gros noms (sans être vraiment connus de la population normale) commandent une enveloppe pour leurs combats même s’ils demeurent à deux pas, autrement dit, ils ne lutterons pas pour un hot dog, donc les chances de voir les Steen, Matthews, Crawford, Onyx, Giovanni, Grenier, PCO, Steele, Mobster, etc. sont nulles. Mais à part ça je vous le dis encore, j'adore le concept.

 

 

 

    Samedi soir passé, le lutteur québécois Sab Seven (Nicolas Proulx) s'est cassé le fémur de la cuisse gauche dans un combat par équipe contre Madd Dog et un autre, tout ça dans un gala présenté par la R2W à Québec. Le fémur est le plus gros os de notre charpente, tabarnak que ça dû faire mal.

 

    Une mauvaise manoeuvre mal calculé et Madd Dog qui, près de 300 livres, a atterri sur la cuisse de Sab Seven. Est ce qu'une grosse cuisse bien entraîné et musclé aurait soutenu le coup ?  Je ne sais pas mais ça aurait pas fait tord certain. Une cuisse qui pousse 4 plates sur les squats comme je le faisais encore il y a 3 ans, doit être plus solide qu'une cuisse qui n'a jamais fait cette exercice. Il paraît que Marc The Grizzly a fait les premiers soins dans le vestiaire et c'est très bien car c'est "l'homme" à avoir dans de telles circonstances et ensuite le propriétaire de la R2W, Réjean Drapeau a payé l'ambulance ce qui est la moindre des choses, mais mon coup de coeur va à la visite de Madd Dog (Martin Laliberté) à la chambre 2327 de l'Hôpital Enfant- Jésus de Québec pour s'enquérir de la santé de Sab Seven.

 

    Vous savez, notre lutteur blessé qui sera au rancart pour un bout et incapable de gagner sa vie, car son travail était debout et physique en plus, était désemparé devant ses obligations monétaires et Madd Dog de sa grande générosité lui a allongé $100.00 pour l'aider; c'est là-dessus que J'ACCROCHE et je veux REMERCIER Martin de son geste qui se veut rare dans notre société et j'aimerais qu'une personne honnête de cette fédération prenne l'initiative pour faire une petite collecte auprès des lutteurs de Québec pour ramasser un peu d'argent pour aider leur chum dans sa convalescence et j'irais jusqu'à dire de passer le chapeau dans la foule lors du prochain gala. Vous resteriez surpris de la générosité de nos fans même s’ils sont pauvres.

 

    J'ai ouvert mes goussets à plus d'une fois face à ses situations lorsque j'étais propriétaire de la CCW et j'avais une assurance de béton. J'en ai sorti des $20.00 et des petits bruns pour prendre soin de mes boys dans des temps durs et ces personnes concernées ne peuvent avoir oublié. Certains me diront que lutter, c'est un risque et que c'est un choix de vie et vous avez pleinement raison mais là c'est mon côté humain qui parle. Pour ceux qui se demandent si moi je contribuerais pour aider Sab Seven, bien voilà c'est déjà fait et je lui ai donné en mains propres.

 

 

 

    J'ai vu le vidéo où James Kraven se fait "péter" une dent contre Excess lors du dernier gala de la IWS. Comment j'accepte ça ? Bien pour moi ça reste un choix personnel entre les belligérants, mais je trouve ça inacceptable venant de ma part. De un, Excess est tout un lutteur et il n'a pas besoin d'exercer cette option pour montrer son savoir faire. Vous savez je suis un lutteur déclaré "stiff", mais à part de deux fois à la CCW (Pee Wee) et à la SWF (Killer Smith), je n'ai jamais fait mal à personne; tout le monde qui a été devant moi était capable d'aller travailler le lendemain sans vraiment passer par l'Urgence. La poitrine et le dos de même que le côté du cou sont des endroits solides, mais un visage reste un visage. Même un enfant de 10 ans peut faire saigner le Big Show ou le Great Khali avec un coup de poing sur le nez et ce visage est notre image en tant que tel pour aller travailler, se vendre et bien paraître donc y a pas une salaire de lutte au Québec ou ailleurs d'où j' accepterais vraiment de me faire frapper au visage.

 

    À part ça le dentiste, c'est pas donné car juste un nettoyage de dents est rendu à $80.00, donc réparer une ou des dents pour ce que ça rapporte ici au Québec et ce devant 150 personnes, voyons faut pas virer fou. Si James Kraven était d'accord pour "faire le club" à plein temps dans la IWS, je trouve que c'est cher payé, mais si c'est volontaire de Excess, je dis à ce dernier que son nom s'est fait avec de la belle lutte et des acrobaties de tous genres. Et pour le côté "accident", après ce que j'ai vu, on repasse et vite.

 

    5 coups de pelle dans le dos ou 5 coups de chaises toujours sur le dos et 3 coups de chaises de Chase Ironside sur la tête lorsque je les voit arriver et de la façon que je sais les recevoir, ça fait moins mal qu'un nez cassé, qu'une joue fracturé ou d'une dent cassée. Voilà faites en ce que vous en voulez mais je suis encore capable de monter un combat avec de la psychologie et des coups solides avant de me recycler à frapper quelqu'un dans le visage.

 

 

 

    Là-dessus, je veux vous raconter un autre petit voyage avec Dino Bravo. Cette fois-ci, ce fut un aller-retour à Hull à partir du Centre Paul-Sauvé. Tony Mule m'avait demandé de venir prendre Samu à l'office, mais à mon arrivée au bureau, Dino Bravo s'interposa parce que Samu était "heel" et qu'il ne voulait pas de "mélangeage". Bravo ordonna à Tony Mule de transporter Samu avec lui et m'offra de monter avec lui car là je perdais la transportation d'un boy ce qui aurait fait grimper mes dépenses. Je m'empressa de dire oui pour en premier lieu sauver "ces dépenses", car voyager avec "l'office" ne coûtait rien ou du moins seul Stan Mashall m'avait déjà chargé la moitié pour aller à Sept- Iles avec Léo Burke aussi comme passager. Cependant je veux vous mentionner que c'était "mal vu" des autres lutteurs que quelqu'un voyage avec l'office.

 

    Cette fois-ci Dino Bravo n'avait pas sa Mercedez, mais son camion Bronco. L'aller c'est quand même bien fait, car le trafic était là mais le retour en fut quelque sorte surprenant d'une part. Comme déjà dit, je savais que Dino Bravo n'avait plus de permis de conduire car il n'avait plus de points de démérite, mais le fait d'être Dino Bravo, soit le Dieu du Québec l'avait souvent sorti de l'embarras par la police suite à de nombreux écarts de conduite sur la route. Quel policier aurait donné un billet d'infraction à Hulk Hogan ou Mario Lemieux?  Parce que je veux dire que Dino Bravo dans les années 80 (1980 à 1986), c'était aussi puissant et glorieux que les deux noms précédents. Mais une policière qui n'écoutait pas la lutte ou avait du dédain de çà n'avait pas peur de grafigner au maximum un billet d'infraction à notre vedette, ce qui faisait que le "timing" n'avait pas toujours été bon pour notre défunt lutteur qui aurait 59 ans en ce moment si il serait encore de ce monde.

 

    Donc sur le retour qui se faisait encore à haute vitesse , arrivé sur le Métropolitain à la hauteur de Vaudreuil , une voiture de la SQ nous interpella avec les girophares allumés et un léger coup de sirène. Arrivé à la portière du chauffeur, les policiers en fait un des deux s'exclama :" Bonsoir Monsieur vous allez vite ce soir, hein vous êtes Dino Bravo, aie ça se peut-tu j'ai Dino Bravo en avant de moi. Écoutez M. Bravo nous vous avons intercepté pour vitesse et conduite dangeureuse, pouvez-vous nous montrer vos papiers SVP ?

 

    De là Dino ne leurs donna que les immatriculations en précisant qu'il n'avait plus de permis de conduire. Pendant cette sombre attente je dis à Dino :" Penses-tu qu'ils vont te donner un ticket"? "À coutume lorsqu'ils me reconnaissent, ils me donnent des chances " me lança t-il sèchement. 5 minutes plus tard, l'agent conducteur revint vers nous en tendant un billet d'infraction dont mes yeux furent incapable de voir le montant.

 

    Le policier continua sa dictée habituelle dans ces cas précis en disant: "Vous avez 30 jours pour payer et bla bla bla" pendant que Dino envoya le billet en dessous du siège et après l'autre policier arriva avec un calepin et un crayon et écoutez bien ça:" M.Bravo pouvez-vous me signer un autographe pour mon fils Frédérick qui a 12 ans et qui vous aiment beaucoup". Et là, l'autre le chauffeur qui lui avait remis le ticket lui dit: "Moi c'est mon filleuil Kevin qui serait content d'avoir votre signature ".

 

    De là, Dino Bravo leurs dit poliment mais d'un ton directif: "Écoutez vous avez fait votre job en me donnant un ticket, mais moi je vais faire la mienne également donc si vous voulez mon autographe pour vos jeunes, vous paierez vos entrées avec eux au Forum ou au Centre Paul Sauvé et vous viendrez faire la queue sur le bord du vestiaire et à part ça, ôtez-vous de dans le chemin j'ai des choses plus importantes à faire pour l'instant". Dino Bravo repartit en trombe et m'a débarqué à la discothèque l'Action sur le Métropolitain où il était pressé d'aller voir quelqu'un.

 

    De là j'ai encore une fois pris un taxi pour aller jusqu'au Centre Paul Sauvé pour prendre mon auto. Une chance que je n'ai pas payé de transport à Dino pour aller à Hull car avec le taxi en plus, ça aurait coûté le double. Je sais que vous allez me dire que personne n'est au-dessus des lois, mais les policiers étant humains et émotifs comme tout le monde se sentaient souvent désarmés d'être devant un Guy Lafleur, Gary Carter, Lucian Bute ou Dino Bravo. Je vous le dis, il y a eu Yvon Robert, Johnny Rougeau, Édouard Carpentier et puis Dino Bravo. Ces 4 lutteurs là ont transporté le bon temps de la lutte pendant une cinquantaine d'années étant véhiculés de partout à commencer par la télévision et lorsque tu passes à la télé, tu es une vedette; pas dans un journal, pas à la radio, pas dans le Dernière Heure ou sur l'internet mais sur la grosse TV.

 

    Juste à voir les sanctions insignifiantes qui ont été prises par le Commissaire Courteau de la LJMQ contre les Roy et vous qui n'êtes pas si niaiseux, vous comprendrez que partout dans la vie, c'est deux poids deux mesures. Là, le journaliste Réjean Tremblay a bien résumé la situation et si ça aurait été moi qui aurait battu un gars qui ne veut pas se défendre, je vous aurais publié cette chronique en direct de la prison de Bordeaux ou celle d'Orsainville.

 

    Bonne semaine et la 100ième sera spéciale avec mes collaborateurs.(Kayfabe)

    Sunny War Cloud

   

 

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