"Sous la tente" de Sunny War Cloud,

 

 

Chronique #97 (6 janvier 2008)

 

Bonjour chers amateurs de lutte,

 

    La fête des cartes de crédit est passée (Noël) et celle des hypocrites (Jour de l'An) aussi, donc là nous sommes tous revenus sur terre. Non, je n'ai pas passé des supers de belles fêtes; cette année était spéciale, car nous sommes inondés de neige et lorsque tu passes les journées à surveiller la météo, ce n'est pas rose. Je me dis toujours que c'est la dernière année que je travaille sur le déneigement, mais c'est à croire que le salaire est là. De plus, lorsque tu travailles sur appel en plus, combiné les deux lorsque le timing n'est pas là, ça laisse un temps très limité pour la famille, pour festoyer ensemble.

    Ce mois de décembre en plus, je l'ai passé sur les genoux car nous avons décidé conjointement ma blonde et moi de se débarrasser de celui qui ne vivait que pour elle, c'est à dire "Bébé", un de nos chiens Samoyède. Pour ceux qui n'aiment pas les animaux, vous pouvez disposer de ce sujet et sortir dehors, hors de ma tente et aller me rejoindre plus bas lorsque je parlerai de lutte, soit d'un monde où la fidélité ne rejoint vraiment pas celle d'un chien. Pour ceux qui ont un animal de compagnie ou qui ont déjà été affligé par la perte de celui-ci, je vous invite "sous la tente ", car à quelque part, on va tous se comprendre et s'aider à en parler.

    Donc, notre univers était composé de trois amours de chiens soit Chucky, Rambo et du dernier venu âgé de 3 ans, c'est-à-dire Bébé. Effectivement, ce dernier est arrivé dans notre famille par pur hasard suite à l'avortement de ma blonde. Pour combler ce vide, le destin nous a placés, à l’automne 2004, à se promener sur le Blvd de l'Ormière à Québec et aller voir une superbe de grosse animalerie sur cette rue. C'est là que nous avons connu "Bébé", un jeune chiot Samoyède de 3 mois; tout frais sorti de la cage, il nous a aimés et par ce fait même nous l'avons adopté.

    L'argent n'est vraiment rien dans ces cas d'où une question d'amour est en jeu. En se consultant rapidement et du regard des yeux la décision était prise pour que nous donnions à ce petit animal un bon foyer plein d'amour et de chaleur. Cependant ce que nous ne savions pas, c'est que Bébé était malade; il faisait de l'anxiété de séparation et de l'hyper attachement; au fait, il était un super de dépendant affectif. Lorsqu'il ne voyait pas ma blonde, il pleurait et lorsqu'elle s'absentait de la maison, il urinait partout et lorsque tout le monde était parti, il pouvait passer son mécontentement à ronger les cadres de portes ou briser un meuble quelconque sans compter qu'il pouvait être dangereux lorsque quelqu'un, même moi-même, s'approchait de ma blonde. Il était tellement stressé qu'il fallait passer la balayeuse deux fois par jour pour ramasser tous les poils qu'il perdait. S'absenter 5 ou 6 heures, c'était une heure de nettoyage à la grandeur de la maison et souvent deux brassées de draperies de lit dans la laveuse.

    Mais diable que ce chien là était heureux et enjoué lorsqu'on étaient tous à la maison; toute l'affection qu'il pouvait donner et sa tendresse, c'était un paquet d'amour tout comme les deux autres, mais d'un style plus flamboyant, plus concret, bref pour un ou des pensionnés qui n'ont pas de vie sociale ou plus besoin de travailler, cette bête est un atout indéniable. Au cours de la dernière année, après avoir presqu'achevé le sous-sol de notre maison neuve et d'avoir repeinturé à la grandeur, nous savions que l'indiscipline hygiénique de Bébé nous empêcheraient à jamais d'avoir une superbe de belle maison et qu'en plus nous étions "pognée" dans cette maison, donc notre vie sociale, nos activités enfin tout étaient diminués car notre dernier chien nous demandait tant.

    Souvent nous avons dit qu'un jour il fallait s'en débarasser, mais comment ? Peut-on reprocher à quelqu'un ou un animal de trop aimer ? Donner le chien ? JAMAIS. De un, un chien de 3 ans, c'est l'équivalent sur l'échelle d'un enfant de 11 ans. Voyons, un enfant de 11 ans ne se donne pas; tu ne l'enlève pas de chez lui, de ses parents, de sa maison, de son école. Après quoi, pour notre chien, le nouveau maître va vouloir le dompter en le battant et en criant après. Non plus, personne ne battra quelqu'un de ma famille y compris mes chiens.

 

    Mais, le mardi 11 décembre dernier, après avoir compléter 36 heures de travail en 3 jours en plus d'avoir affronté la neige deux matins de suite et une demie journée au garage pour un trouble imprévu sur mon auto, je suis arrivé à la maison en même temps que ma blonde à 16:30, j'ai vu son désarroi combiné à sa fatigue et être incapable d'affronter une heure de nettoyage de la maison dû à ce que Bébé avait encore récidivé malgré plusieurs trucs, plusieurs produits acheté chez le vétérinaire et à l'animalerie. C'était une heure par jour dont nous n'avions plus le temps et où nous en voyions plus le bout. Donc, avec cette fatigue réciproque sur le coup de 16:30, j'ai décidé sur un coup de tête que c'était terminé, donc j'ai traversé chez le vétérinaire à l'autre coin de rue de chez moi pour m'informer combien coûtait l'euthanasie.

    "$130. Monsieur et j'ai de la place demain matin vers 11:00". "Très bien j'y serai". Retraversé à la maison j'ai dit :" Demain matin 11:00". Après une douche, je repartis travailler à St- Anne de Beaupré jusqu'à 22:00, après quoi le lendemain matin à 6:00, je me retappais 3 heures de pelles. "Tabarnak il neige à tous les jours". Arrivé à la maison à 10:00, ma blonde prenait des photos du chien "bébé" sans trop être bavarde, tandis que moi j'ai fait de la fuite sur l'ordinateur au sous-sol. Je ne savais plus comment réagir et toute décision de ma blonde lui appartenait et elle seule pouvait renverser mon coup de tête, d'ailleurs ce chien, c'était son amour mais son amour lui donnait tant de sales besognes.

    À quelques minutes de 11:00, je tremblais au sous-sol, je croyais toujours que ma blonde changerait d'idée mais tout à coup elle me dit: " Viens tu avec moi Sunny c'est l'heure". Ces 300 pieds de marche, le chien était tellement heureux d'être seul avec nous sans les deux autres; il pensait vraiment que nous prenions une marche avec lui mais non je m'en allais le faire tuer. C'est LÀ que j'ai de la difficulté, oui ce bout là car je me sens comme un crosseur, un traître car JAMAIS LUI, n'aurait voulu ma mort, JAMAIS il ne m'aurait "crossé". Il a été victime de nous avoir trop aimés. J'ai fait tuer celui qui nous aimait le plus.

    Après un sédatif pour le calmer, la vétérinaire est venue lui injecter un liquide et voilà, il est mort dans les bras de ma blonde qui était dans une crise de larmes ainsi que moi-même. Ensemble nous nous sommes excusés à lui et lui avons demandé pardon. Nous sommes repartis en essayant de nous déculpabiliser; en essayant d'éplucher les bons côtés, mais diable que nous avions mal. Le deuil était atroce, comme un être humain encore pire car au décès de mes parents, je n'ai pas versé une larme. Je suis allé le revoir (Bébé) avec ma fille le soir, soit dans un congélateur pour lui redemander pardon. Là nous avons décidé de le faire incinérer et d'assister au tout, soit dans un salon funéraire pour animaux à Pintendre sur la rive-sud de Québec. Ça allait être notre cadeau de Noël à tous les deux, soit de la ramener à la maison.

    À notre arrivée à Pintendre mardi le 18 décembre soit 5 jours après son décès, nous l'avons revu notre Bébé, il était là, inerte et nous l'avons cajolé avant qu'il soit incinéré. Un très bel endroit en passant; nous avons passé les 4 heures de la crémation dans un salon adjacent avec une psychologue, après quoi ils nous ont remis ses cendres dans une urne avec sa photo laminé dessus. Presque $1,000 en tout mais nous avons été jusqu'au bout et d'un sens, nous ne l'avons pas abandonné. Il est aujourd'hui de retour avec nous et nous lui avons fait un petit coin dans le salon. Nous nous en voulons encore et la douleur est toujours aussi présente après un mois. Nous aurions donné $10,000.00 à la vétérinaire pour qu'elle le remette en vie.

    Maintenant, je comprends la madame veuve tout près de chez moi qui a payé $2,000.00 pour faire opérer son chien. J'étais tellement fier de mes deux chiens Samoyède lorsque je m'entraînais sur la piste cyclable et partout nous étions le centre d'attraction; tout le monde arrêtait pour voir mes chiens. Maintenant, il me reste que mon gros Rambo et la petite Chucky, mais la maison est toujours propre, la maison sent bonne et les nouveaux meubles sont resplendissants, mais ma blonde a trouvé plein de choses sur internet après de vives recherches qui auraient pu sauver "Bébé", mais encore là, ça aurait pris du temps qu'on avaient pas et des thérapies de chiens, c'est comme celles des humains, des fois ça marche pas toujours même après des milliers de dollars.

    Vous allez peut-être dans ce récit penser que je suis niaiseux, cave, extravagant ou dépressif, mais je vais vous dire ce que j'aime de mes chiens, c'est qu'eux m'aimeront toujours, me serons toujours loyaux, ne me trahirons jamais, ne comploterons jamais dans mon dos, qu'ils sentent lorsque je ne suis pas dans mon assiette, lorsque j'ai de la peine, ils le savent et ils viennent me coller. JAMAIS ils ne changeront de maîtres, ils prendront toujours ma défense et un voleur aurait été vraiment mal accueilli dans notre maison. Jamais ils ne me voudront de mal, jamais ils ne me colleraient une contravention; ils sont toujours tristes lorsque je m'en vais et toujours super joyeux lorsque je reviens; ils n'ont jamais de sautes d'humeur, ils ne vivent que pour moi, ils comprennent à 50% ma langue française, c'est déjà beaucoup plus que plusieurs humains et leurs intelligences est encore à un plus haut niveau que toutes les personnes que vous croisez dans la rue, bref c'est ma fête à tous les jours avec eux.

    Je sais que je ne peux m'évader deux semaines à Cuba par année comme tout le monde, car les faire garder ailleurs serait néfaste car ils penseraient que je les abandonne et ils ne mangeraient pas, mais tout ce qu'ils peuvent me donner en amour vaut plus que les pieds dans le sable.Nous avons perdu quelques livres, peut-être une dizaine dans mon cas, mais mes outils de thérapie que j'ai depuis 1991, m'ont beaucoup servi dans cette épreuve. Merci de m'avoir lu.



    Bon, tous ceux qui n'aiment pas les animaux, vous pouvez revenir car là , on parle de lutte.

    Bon, ben les trois galas provinciaux de la TNA sont choses du passé. Faut-il que je vous fasse une autopsie pour savoir ce qui a bien fonctionné ou pas ? À lire tout ce qui a été dit sur différents forums, je crois que rajouter mon opinion serait une espèce de dégoût pour tous les supporteurs de cette fédération, mais il faut se rendre à l'évidence que ça ne pogne pas. Si ça fait effet sur les résidents d'Oshawa, ceux du Chili ou ceux de Fairbank en Alaska, ben content pour eux. 800 à 900 personnes à Montréal au Centre Pierre Charbonneau, c'est environ ce que j'avais prévu dans cette ville de deux millions d'habitants et peut-être le double si cela aurait été présenté au Centre Bell avec une meilleure publicité.

    N'oubliez jamais qu'il y a un certain public qui se déplacera dans la forteresse du Canadien, mais qui ne s'abaisseront pas à fouler le sol lointain de l'est de l'île, dans un aréna déserté, caché derrière le stade Olympique. Pour Québec, tout de suite je veux m'interposer pour ceux qui prétendent 1,500 ou 2,000 personnes comme j'entends parler certains jeunes. Il y en avait 500 GROS MAX. Des sympathiques photos qu'Éric Bédard nous a pris, en même pas une demi-heure, je peux vous décortiquer les grands coins du Colisée Pepsi. Un Tabarnak de TROU. Tout ce beau monde aurait pu entrer au Centre Mgr Marcoux et la directrice qui ne dit pas un mot d'Anglais, vous auraient "fichée" la paix pour la soirée.

    Commentaires crédibles de personnes proche de moi et qui y étaient: "500 personnes, un show honnête, beaucoup de petits lutteurs pas en shape, enfin des lutteurs qui semblent avoir respecté leurs temps car le show ne s'est pas terminé à minuit et aucune espèce d'attraction ou raisons pour faire déplacer grand monde". Oui, Québec est une ville d'attractions; le 400 ième, le Carnaval, l'Expo- Québec, le Red Bull Crash Ice, les grands feux loto-Québec et les Remparts de Patrick Roy. L'attraction, c'est Patrick; avant qu'il n'arrive, il y avait 4,000 personnes de moins par joute. Bon, on s'en va à Hull; 800 à 900 aussi dans cette vraie ville de lutte, soit à l'aréna Robert Guertin. Ouf, cet aréna a la grandeur de l'Auditorium de Verdun, ça devait faire vide aussi. Dommage qu'on ait pas invité Wild Dangerous Dan à venir faire un "safe" comme Ricky Martel a fait à Québec. LOL.

    Ah oui, j'avais déjà demandé à Martel de venir faire la même chose à la CCW en 2002 et ce avec bonne rémunération. Il avait poliment décliné en disant que ce n’était pas une question d'argent, mais de principes et que c'était bel et bien terminé. Voilà. En tout cas, ce soir là de 2002 si je regarde mes livres, j'aurais pu "accoter" la foule de TNA à Québec. Pendant ce temps, 30 personnes meublaient le Bogey à la SWR pour voir Steve Corino faire sa première apparition à Montréal contre Kevin Steen. Encore de la belle argent garrochée par les fenêtres. Le monde de la promotion au Québec en est souvent un de masochistes, de gambling, enfin ça m'a amené à croire depuis un bout que ces personnes se paient des "trips", tout comme perdre $1,000.00 au Casino. J'espère juste que vous avez des bonnes conjointes, car j'ai déjà vu en 1993 la femme d'un promoteur "lever les feutres" et laisser là notre incorrigible promoteur devant une salle de 40 personnes et 20 lutteurs qui attendaient le "cash". C'est la grand-mère qui était venu régler le tout avant que Richard Charland l'enferme dans le coffre de sa voiture.

    Qui sera le prochain invité à la SWR ? Iron Sheik vs Jimmy Star vs Reggie Rapone vs Mary Lolypop . Il me semble que ça serait bon. Non les gars, sérieux, juste un conseil, mettez vite la clef dans la porte et amenez vos conjointes dans un grand restaurant devant un bon repas et une bouteille de vin et dites lui que vous l'aimez; vous allez voir , vous filerez mieux. Et si vous aimez trop la lutte et que vous n'avez pas assez de talent pour performer régulièrement, offrez du bénévolat dans une fédération sérieuse au Québec; personne ne vous refusera et vous serez encore mieux valorisé, car là vous êtes la risée de tout le monde.

    Si vous allez comme bénévole, n'essayez pas d'avoir un "spot" quelconque ou une vision sur le ring, il y en a assez comme ça, soit des petits téteux de spotlight.



    Ah oui, il ne faut pas que je l'oublie, soit Jacques Rougeau.

    Enfin, il s'est remarié et là, c'est la belle Nancy. La vie est belle surtout devant 2,500 personnes et une pléiade de commanditaires et de bénévoles; assez de bénévoles je vous dit que je suis certain que la nouvelle mariée n'a pas salie sa belle grande robe blanche de cérémonie pour défaire le ring après la soirée. Jacques ne s'appelle pas que Rougeau; il travaille fort pour ses commanditaires. Tantôt, il est avec ses élèves dans les Centres d'achats, tantôt dans les super marchés; il ne décline aucun temps les fins de semaine pour assouvir ceux qui lui achètent des centaines de billets. C'est bien beau de s'appeler Jacques Rougeau, mais à quelque part il faut être vaillant, se lever le cul pour aller chercher de la clientèle et ça, Jacques Rougeau le fait.

    Nos promoteurs ici "chattent " sur internet et pensent que le public va venir tout seul. Non, il faut que tu investisses temps et argent. En 2000 et 2001, ma blonde et moi avons distribué des flyers dans toutes les boîtes aux lettres de tous les blocs appartements de tout le grand Québec; à tous les soirs, de 19:00 à minuit, nous avons fait les facteurs et ce qui restaient de mes plumes, je m'en suis servi pour aller chercher des petits commanditaires et par la suite les encourager, ce que je fais encore.

    À part ça, faut-il en vouloir à Jacques Rougeau d'être régulièrement dans le journal de Montréal, d'avoir passé une heure à LCN avec Denis Lévesque, d'être partout sur les autoroutes avec Génacol, d'avoir passé à Deux filles le matin, un autre 30 minutes à TQS à l'émission le "Sulky", son mariage à RDI, sur différents postes de radio, d'être un ami personnel de Grégory Charles, de le voir dans les magazines "Le Lundi, Dernière Heure, la Semaine, le 7 Jours", enfin il les a tout fait et il ne serait pas surprenant de le voir à " Tout le monde en parle " avec Guy A. Lepage en 2008.

    C'est un vendeur comme son oncle Feu Johnny, il a le même charisme. Son père Jacques Sr, ses frères Raymond et Armand et sa soeur Johanne (la mère de Denis Gauthier) n'auraient jamais réussi, car absent du même talent charismatique, c'est justement là que le nom de Rougeau aurait manqué d'énergie. Je sais très bien qu'à quelque part le monde n'en veut plus de la lutte, qu'ils ne sont plus et pas intéressés à nous, mais quelles chances nous donnons-nous pour avoir au moins 10 spectateurs de plus ? Pour clore le sujet sur Jacques Rougeau, sa dizaine de galas présentés un peu partout dans le 514, le 450 et un peu sur le 819 auront piqué la curiosité d'au moins 15,000 personnes qui récidiverrons en 2008.

    Encore une fois, si vous êtes trop bornés et orgueilleux pour le faire, moi Sunny War Cloud, je louange Jacques Rougeau, car à part l'entrevue sur Chris Benoit, il l'a sur toute la ligne. Il n'a pas besoin de venir parler sur le net car son nombre de personnes dans ses salles parlent pour lui et pour ceux qui pensent encore qu'il donne VRAIMENT gratuitement ses billets, eh bien faites comme votre pensée et donner en plein de billets, soit gratuitement, pour votre show; je vous jure que même pas 15% vont y aller.

    Et pour clore celui de TNA, on va arrêter de s'obstiner à savoir combien ça attirerait, car on l'a bien vu soit pas beaucoup. Une minorité quoi. Un cinquième, un dixième de la WWE, je n'en sais trop anyway pour suivre religieusement Vince Mc Mahon, juste le câble ordinaire ne convient plus; ça prend l'Illico ou la soucoupe de Bell lorsque je sais qu'il y en a encore qui n'ont pas le câble. La lutte n'est plus dans les moeurs du peuple et plus ça va aller, plus ça va s'enliser à part quelques spotshows annuels pour se faire accroire qu'on est encore des lutteurs.

    Et pour un show strictement ROH en province, qui veut hypothéquer ses bobettes et sa queue de chemise là-dessus ? Y auraient pas 300 payants à Montréal et 200 à Québec. Pour Québec et Montréal, en ce qui a trait à TNA, ceux-ci ne sont pas donnés de chances non plus pour avoir du monde, car si je prends soin de mon côté sentimental, j'aurais aimé applaudir un de nos tops québécois sur ces cartes. Pas 7 ou 8, seulement 1 dans chaque ville contre des Américains.

    Juste pour voir et leurs montrer comment le Québec peut se débrouiller. Là, je ne parle pas de Grenier, PCO ou Martel, car eux sont déjà Américanisé, mais d'un Giovani comme exemple qui était assis "ringside" à Québec et qui aurait pu suivre la majorité des représentants ce soir-là, surtout que ce dernier n'est pas trop gênant à mettre sur un ring. Cet essai n'aurait pas été désastreuse pour la TNA j'en suis certain sur le côté des payants, car mon ancien élève aurait passé par les maisons pour vendre une cinquantaine de billets, à sa job, à ses chums, enfin je le connais il aurait travaillé fort pour ça.

    Sur ce, TNA à mon avis, avec ces maigres assistances reverront possiblement la télédiffusion de leur produit en français, car se sont eux qui paient RDS et si "ce produit " ne lève pas, il est probable que l'émission cesse. Du moins, on verra.



    Je vous parlais l'autre jour dans la 92ième chronique que souvent les lutteurs vedettes aimaient prendre toute la place ou du moins plusieurs qui paraissaient gentils et aimants devant foule, mais de l'autre côté riaient de ces partisans en prêchant être des Dieux tout en laissant savoir que tout leurs étaient dû. Néanmoins, j'en ai une à vous raconter pour le moins bizarre et dure à comprendre et même aujourd'hui en 2008, j'essaie toujours de comprendre le pourquoi du pourquoi car ce n'est pas de cette façon que j'aurais agi et que je n'ai jamais agi ainsi.

    Donc, comme je vous avais déjà compté, je me collais auprès des "tops lutteurs" car je voulais apprendre et ces "tops" m'aimaient bien; au fait, je les faisait rire de par mes remarques et réponses spontanées, savoureuses à la fois, tout ça dans un accent de bleuet. Deux de ceux-là avaient quelque chose pour moi, soit Jos Leduc avec qui je voyageais presque tout le temps, et le "boss", soit celui qui signait les chèques soit nos payes, Dino Bravo.

    Donc, au printemps 1985 lors d'une semaine de booking pourri dû à ce que le Centre Paul Sauvé et l'Auditorium de Verdun n'étaient pas disponible, le "booking sheet" nous amena à seulement trois villes dans la semaine, soit pour débuter Edmunston N.B, Rimouski et Québec; trois villes à Feu Stan Marshall. Comme convenu je me rendis au Centre Paul Sauvé ce lundi à midi pour partir avec Jos Leduc direction Edmunston. De ce temps, Jos demeurait sur la rue Bellechasse derrière le Paul Sauvé et moi, au coin Pie 1X - Pierre de Coubertin, donc la partance était toujours cette aréna. Avec Jos, aucun problème, je l'écoutais comme un "Mark", je prenais des notes dans ma tête et j'étais toujours d'accord partout où il arrêtait manger ou prendre l'hôtel, car il connaissait le territoire.

    Malgré que certains démons l'habitaient, Jos était un être très humain fort sensible et la plus grande appréciation qu'il avait de moi c'est que je lui payais toujours mon transport (6 cents du mille dans le temps) avant de partir et même chose pour l'hôtel. Au "front desk" à l'avant, il avait ma part. Je veux vous dire tout de suite qu'un "boy" qui paie avant ou qui paye bien c'était souvent rare. À part que Jos ronflait en tabarnak de là à en faire sortir les tiroirs des bureaux, le reste des voyages était une grosse école pour moi.

    De là le 2ième soir dans le vestiaire à Rimouski, un vestiaire froid dû à une mauvaise foule dans un aréna tellement grand (finale hockey à la TV), Dino Bravo qui avait fait le trajet seul Montréal- Rimouski dans sa Mercedez (il n'était pas à Edmunston la veille) me dit: "Sunny, tu vas redescendre avec moi à Montréal ce soir car je ne reste pas ici. Je remonterai à Québec demain".

    "Oui, mais Dino j'ai payé ma moitié de chambre à Jos". "Regarde descend avec moi et je te mettrai sur ton pay off le prix de la chambre et le transport à Jos et pour demain à Québec, prends ton auto et je rajouterai çà aussi sur ton chèque". "Ouais ok". J'étais pas d'accord car j'avais rendez-vous avec une belle fille du coin au restaurant Marie-Antoinette de l'endroit après la lutte et que ma chambre était dans l'Hôtel à côté de ce restaurant.

    Tabarnak, je vais la manquer et en plus qu'elle avait fait le trajet d'hier à Edmunston avec une amie, donc les "préliminaires" étaient faites, les conclusions s'auraient faites à Rimouski. Refuser à Dino Bravo dans ma jeune position, je n'avais pas le choix, donc je partis avec Dino. En embarquant dans son auto il me dit: "Ferme pas la porte trop fort car c'est une Mercedez". Il continua: "Caliss, y avait pas personne icitte à soir, Marshall as tu pluggé le hockey "?

    "L'esti de Newfie (Sailor White), criss qui étais paresseux à soir pis pesant en plus. Ya besoin de s'enligner parce que je vais te crisser ça dehors. Y était "blow up" en plus. Lui pis Valentine et Diamond Jim ont pas dormi de la nuit y parait". De là, il s'arrêta dans un dépanneur et ramena un petit caisson de bières. Il me dit: "T'es tu capable de conduire ça "?. "Ben oui, pas de problème".

    Il rajouta: "Pèse un peu, il faut faire du bon temps". (Il semblait pressé de renter à Montréal). En 30 minutes, il "calla" trois bières en jasant très peu car sa pensée était à Montréal, bref il semblait très préoccupé. Arrivé presqu'à Rivière du Loup, soit au début de l'autoroute, il reprit le volant et l'odomètre de l'auto a monté jusqu'à 120 milles à l'heure ( 200 km hr) ; très bon chauffeur, mais ...

    Même pas une heure plus tard nous apercevions les panneaux nous indiqua la ville de Lévis et là, il prit l'embranchement St-Nicolas sur la 20 et s'arrêta au premier restaurant 24 hrs en laissant tourner l'auto, il me dit: "Ça sera pas long, assieds-toi sur le siège conducteur ". Il revit quelques minutes plus tard avec un club sandwich et se redéboucha une bière. Je repartis en roulant à 80 milles à l'heure et soudain: "Caliss, la serveuse n'a pas mis de mayonnaise, elle fera pas d'autres choses dans vie elle". Il mangea trois morceaux de sandwich de son club et une poignée de frites en calant sa bière et tout d'un coup, il baissa sa vitre et balança le tout (sac de papier, plat d'aluminium, bouteille de bière et le reste de la nourriture) sur l'autoroute 20, après quoi il reprit une autre bière tout en m'ordonnant de me rasseoir de l'autre côté pendant qu'il reprenait le volant pour reconduire à 120 milles à l'heure.

    Au fait, il n'avait plus de permis de conduire mais comme déjà conté, le fait d'être Dino Bravo l'a beaucoup aidé face aux amendes sur la route, mais à quelque part, il ne pouvait pas être toujours un Dieu. Arrivé à Montréal, il me débarqua au coin Lacordaire et Métropolitain comme si j'aurais demeuré là et il me dit: "On se revoit demain à Québec et prends soin de toi". J'ai dû prendre un taxi pour revenir chez moi sur Pierre de Coubertin.

    J'ai quelque chose à vous dire et c'est çà que je me demande encore en 2008. Il est vrai par contre que dans ce temps avant ma thérapie (1991), j'avais de la difficulté à m'exprimer ou faire face à mes besoins devant des personnes autoritaires. Ce que je veux vous dire, c'est de un que d'avoir refusé à Rimouski de descendre avec lui, ça aurait pu m'occasionner une couple de semaines "off", mais POURQUOI il ne m'a jamais demandé si je voulais quelque chose au dépanneur à Rimouski et rendu à Québec, j'avais FAIM en ciboire et Dino Bravo ne m'a jamais dit qu'il allait au "lunch" ou bien si je voulais manger .

    NON, je n'avais pas le droit d'avoir faim et son restant de club sandwich, soit son dernier morceau, il aurait pu me l'offrir; je l'aurais avalé avec le contenant d'aluminium. Ben non, il l'a jeté dans le décor. Ce soir là, il se "calissait de moi". C'était souvent l'inconvénient de voyager avec des tops lutteurs car tu mangeais, dormais ou allais aux toilettes lorsqu'eux y allaient. En somme, tu devais suivre et tu fermais ta gueule, ce qui n'était vraiment pas le cas avec Jos Leduc ou Gino Brito. J'étais tellement content d'être dans le roster régulier et d'être constamment sur la route, au fait de ne vivre que de la lutte.

    Le lendemain au Colisée de Québec, Dino Bravo était là de bonne humeur et me donna la main comme si rien n'était, mais j'en avais sur le coeur, pas mal gros lorsque je sais que j'aurais bien mangé à Rimouski et en charmante compagnie.Le lundi suivant au Centre Paul Sauvé, Gino Brito nous donna nos "pay off" accompagnés du booking de la semaine et en ouvrant mon enveloppe dans un coin (Kayfabe), je vis que mon chèque était très haut, pourtant nous étions rémunérés selon les "maisons" et Rimouski était vide, mais en regardant mon talon de chèque. je vis que là Dino Bravo avait pris soin de moi, au fait j’ai eu presque trois fois les dépenses que je pensais avoir.

    Ah oui, le transport à Jos Leduc, ma moitié de chambre d'hôtel, le taxi à Montréal en pleine nuit, mon auto le lendemain jusqu'à Québec, non je n'étais vraiment pas en dessous sur le côté monétaire, mais j'ai perdu la fille de Rimouski ce soir là et j'ai crevé de faim et de soif pendant la descente, sans compter qu'à 120 milles à l'heure, je ne serais peut-être plus là pour vous parler. Le pouvoir et l'argent peuvent faire bien des choses. Je vous dis et c'est comme çà dans tous les sports professionnels, la plupart des tops sont centrés sur leurs personnes et sont seuls au monde ; tout leurs est dû le moment présent et ce qui appartient au monde de la lutte, le malaise était dans les tops "face". Les Heels, il paraît que c'était beaucoup mieux et même beaucoup mieux, mais j'ai toujours été "face" et personne n'avait le droit de voyager avec le clan adverse.

    Juste pour conclure et pour faire fermer "la gueule " à ceux qui ont "joué" à ce jeu et qui le jouent encore, soit à la grosse tête, c'est qu'à quelque part, ce sont les "jobbers" qui vous ont rendus au top car vous ne luttiez pas seul dans le ring. Il y a du monde en "dessous" qui vous ont fait bien paraître et n'oubliez jamais de dire un GROS MERCI à quelqu'un justement qui vous fait voir comme un Superman dans le ring et qui vous VENDS à mort. Juste à titre d'exemple, lorsqu'en 1984 à la télé de Sherbrooke, Rick Valentine me passait en 4 minutes et que Ricky Martel le passait en 11 de ces minutes à Rimouski, ce même Martel me devait un merci également ou une certaine gratitude, car j'avais bien vendu un gars qu'il avait à battre donc en quelque sorte, j'avais travaillé pour lui mais ce n'étais pas souvent le cas.



    Changement de sujet pour en revenir à notre lutte québécoise de 2008, avez-vous remarqué qu'on n'a pas beaucoup de nouvelles de la NWA Québec; au fait, c'est mort. Même mes plus proches contacts nagent dans la brume; la peinture en est même incolore tellement il n'y transpire rien. À ce que je sache, le premier gala avait bien sorti, le deuxième beaucoup moins bien avec moins de monde également et jamais le troisième est venu. Ses meilleurs années, soient 2004, ne seront qu'un bien beau souvenir, souvenir que jamais je n'oublierai tellement il y avait du fun dans la place.

    S’il y a une récidive cette année, ce ne sera que pour donner suite à ceux qui fréquentent cette école de lutte, soit pour leurs donner un premier élan entre les cordes mais ... ça ressemble pas à ça tout de suite.



    " Night Of Excellence " ça vous dit quelque chose? Moi oui, car c'est un gala unique en son genre qui est organisé par deux lutteurs de Québec. Je le dis unique parce que de un, c'est dans un endroit d'ou je ne suis jamais allé, d'où je n'ai jamais lutté et d'où personne n'y a déjà vu de la lutte à cet endroit. C'est au Cégep Limoilou, à 500 pieds peut-être du Centre Horizon et 2,000 en ligne droite du Centre Marcoux, si vous aimez mieux dans l'ancien territoire de la NCW Québec, donc l'endroit respire encore la lutte.

    Lorsque je dis UNIQUE, c'est parce qu'à part deux combats le reste de la carte est du nouveau, du vrai nouveau, ce qui manque beaucoup dans la lutte québécoise d'aujourd'hui. Nous ne sommes pas dans des reprises deux ou trois bref des Estrada vs Strong, Titus vs Mobster, Steen vs Razen, Aéro vs Boyer sont des choses que je veux voir (caché dans un coin), le tag de poids lourds risque d'être dans un niveau de violence élevé dans le centre du ring .

    La salle es-tu belle ? Je ne sais pas car je ne l'ai jamais vu. Le décor ? Aucune espèce d'idée. De la bière ? Je ne penserais pas car c'est une école, mais ... Des douches ? Fort à parier que oui anyway je suis un des seuls qui demandent toujours ça. Y vas-tu avoir ben du monde? Là je suis pessimiste. Pourquoi ? Parce que la barre est haute à Québec. Parce que ce n'est pas le sujet de l'heure à Québec. Parce que TNA a attiré seulement 500 personnes avec 15 annonces payantes dans le journal du Québec et RDS à profusion. Parce que la R2W et la UEW ont de la misère à attirer 100 personnes. Parce que le monde a tout vu avec la CCW et la EWR, mais d'un côté positif, le public n'a jamais vu plusieurs combats présentés par "Night of Excellence", mais en 2008, je crois que le monde s'en CALISS.

    Honnêtement, je pense à 150 payants, pas plus. Si y en a 300 ce sera merveilleux et je serai très content car je ne lutterai pas devant encore une centaine de personnes. 500 personnes! Restez tous là, car je vous aide à défaire le ring. En bas de 150 ou comme exemple 80 personnes, bon dans la prochaine chronique (98ième), je vous le dirai le pourquoi et qu'est ce qui aurait fait vendre un peu + de billets, donc laissons la chance au coureur et la meilleure des chances pour ceux qui osent et risquent des $$$. Une chose est presque certaine cependant, si le 18 c'est archi plein, le lendemain le 19 à la R2W situé à 5 kilomètres de là risque de s'en ressentir, car manger de la cabane à sucre deux jours d'affilée n'est pas une bonne recette.



    Je fus surpris de voir les résultats du dernier gala de décembre de la ICW. Oui l'unique Serge Proulx, un Heel comme on en voit plus, accompagné de Ranger Boy et du vrai Mobster. Trois piliers de la ICW du temps. Il me faisait vraiment du bien intérieurement de revoir ces noms, ces vrais monteurs de foule et sachez qu'un Serge Proulx à St-Pascal de Kamouraska serait merveilleux pour faire faire du temps supplémentaire aux policiers de la SQ de cette municipalité.

    Non, jamais je n'inviterai Serge Proulx et le Mobster, car OUI ça pognerait mais diable que les dégâts seraient indescriptibles. Juste pour ceux qui se souviennent de Georges Guimond aux Loisirs St- Jean- Baptiste, c'est de la même graine de monteurs de foule. Et pour finir, j'ai su que Ludger Proulx avait subi 4 pontages dernièrement. C'est vraiment la fin cette fois-ci et prompt rétablissement Ludger. Jamais je n'oublierai Bouboule et le Mexicanos.

    Ah, là je file mieux, je vais maintenant vous souhaiter une bonne année pour 2008, de l'argent, de l'amour, de la santé, du sexe et 5 nouvelles fédérations de lutte qui devraient s'ouvrir avant le prochain Noël.

    Bonne semaine, 

    Sunny War Cloud

 

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